Les mariages photographiques d’Oliviero Toscani (video & article in French: parismatch.com / 30.03.2016)
Postato il 04.04.2016 da write@toscani.com CommentiCommenti disabilitati su Les mariages photographiques d’Oliviero Toscani (video & article in French: parismatch.com / 30.03.2016)
Il multiplie les prises de vue. Souriants, moins souriants, une main plus haute, finalement plus basse. Et d’un coup: « Dai ! » Ce dernier cliché était le bon pour Kevin et Odile, deux jeunes mariés unis par le photographe italien Oliviero Toscani. Les 18 et 19 mars, à l’invitation de Yellowkorner, il a investi une tente montée en face la Hune, célèbre librairie de Saint-Germain-des-Prés pour des unions photographiques. En novembre dernier, il nous parlait déjà de ce projet à l’occasion de la sortie de son livre «Oliviero Toscani: More Than Fifty Years of Magnificent Failures»: «Je photographie tout le monde, je n’ai pas de préjugés, de règles: on peut se marier entre différentes religions, entre hommes, entre femmes… Il ne faut pas aller chez le prêtre ou le maire pour se marier, il faut une photo. Ce qui reste de nous, ce sont les photos. […] Ce seront des unions photographiques qui seront des témoignages.»
Coiffeurs, maquilleurs et stylistes assistaient les modèles d’un jour et le photographe, visiblement ravi d’être là: «Goldfinger!», s’extasie-t-il devant les cheveux dorés d’un des mariés du vendredi. Les codes vestimentaires du mariage, comme le blanc ou la présence de fleurs, étaient rassemblés, mais détournés pour unir des couples uniques.
“Il n’y a pas besoin de ressembler aux mannequins pour être belle en photo”
Ainsi, des volontaires ont envoyé leurs photos avec leur histoire personnelle. La vingtaine de couples photographiés a été choisie par les équipes d’Oliviero Toscani, certains ont même été castés pour l’occasion, et mariés dans la foulée. A l’image d’Odile et Kevin, la plupart des modèles ont un physique «à la Toscani»: beau et atypique. «Il n’y a pas besoin de ressembler aux mannequins pour être belle en photo. Les mannequins ne sont pas intéressantes, elles sont toutes pareilles, uniformisées. C’est une certaine beauté conformiste, que je n’ai jamais aimée», résumait le photographe en fin d’année dernière.
Une fois les clichés réalisés, ils ont été exposés sur la devanture de la librairie et seront rassemblés dans un portfolio publié dans la presse.