L’homme qui aime (toutes) les femmes ( article in French / blogs.lexpress.fr // 29.06.2015)
Postato il 02.07.2015 da write@toscani.com Commenti Commenti disabilitati su L’homme qui aime (toutes) les femmes ( article in French / blogs.lexpress.fr // 29.06.2015)
Guena, 45 ans, responsable de boutique : Je ne me suis jamais sentie aussi belle depuis que je suis mère. C’est l’accomplissement de soi, de vivre des bonheurs simples qui ont changé mon regard sur moi-même
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En octobre dernier, Balsamik a lancé un casting de “belles” femmes sur Facebook. Pas belles comme Gisele Bundchen. Belles comme vous et moi. 1000 femmes ont participé. 15 ont été retenues.
La finalité : une expo photo de 45 “anti-clichés” signés Oliviero Toscani, le photographe de mode (Elle, Vogue, Harpers Bazaar…) connu pour ses engagements radicaux et ses photos choc (Benetton...) contre l’intolérance ou l’anorexie.
Bien sûr, on connait par cœur le refrain sur la beauté qui n’a pas d’âge, de poids, de taille… N’empêche que l’énergie de ces femmes qui nous rappellent l’évidence fait du bien. Surtout les matins où on a du mal à se regarder.
Charlotte, 32 ans, enseignante : le concept Anti-Clichés est une révolution pour les femmes comme moi. Même si je ne corresponds pas ans standards de beauté, j’ai le droit de me sentir belle, comme toutes les femmes.
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Vous l’avez peut-être vu sur Instagram, j’ai eu la chance d’échanger avec le “Maestro” avant l’inauguration de l’expo.
“Alors, vous avez un blog, m’a-t-il interpellé de son phrasé tonitruant qui roule les “rrrr”, moi, je n’ai pas d’ordinateur !”
Oliviero Toscani : J’ai enfin trouvé une marque qui partage ma vision des femmes
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Monsieur Toscani est un grand homme qui parle fort et vous transperce de ses yeux noirs qui ne vous lâchent pas.
“J’ai toujours aimé chercher des personnes différentes, qui sortent des clichés. je suis lassé des mannequins depuis longtemps et je ne suis pas le seul ! Les femmes aussi sont agacées par les Barbies.
Avec ces photos, j’aimerais qu’on change l’image de la femme moderne.”
Raphaëlle, 32 ans, chanteuse : J’ai mis du temps à comprendre que la mode ce n’est pas quelque chose de superficiel mais un moyen, pour moi, de me révéler aux autres.
les coulisses du shooting avec Guena
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“Les tops models ne m’inspirent plus. Quand elles arrivent pour un shooting, elles regardent l’heure :Oliviero, on en a pour longtemps ? Pour moi, ce sont des caisses vides. Des clichés. Elles sont là pour montrer leur enveloppe extérieure, c’est tout. On les a trop photographiées, elles n’ont plus d’âme. Pour elles, c’est une formalité. D’ailleurs les Arabes disent : ne me photographiez pas, vous volez mon âme.”
Patricia, 49 ans, secrétaire de direction : A 20 ans, j’avais 10 kg de moins et j’étais bourrée de complexes
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Camille, 54 ans, styliste : J’ai commencé à me défriser à 15 ans et pendant 20 ans, j’ai perdu mon temps !
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Coline, 30 ans, manager de restaurant : A 20 ans, j’assumais beaucoup moins mon 1,85 m. A 30 ans, j’en suis fière. On ne m’enlèverait plus 5 cm.
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“Les femmes que j’ai photographiées pour Balsamik ne sont pas des clichés. Très peu se sont déjà fait siffler dans la rue…
Voilà ce qui m’intéresse : pas de codes, de normes, de poids, de taille, d’âge… L’unicité, c’est la valeur ajoutée de la beauté.”
Sandrine, 47 ans, comédienne : Il y a deux ans, j’ai eu un cancer du sein. On peut être une femme élégante et joyeuse malgré la maladie, vivre au présent, se montrer telle que l’on est, sans artifice.
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Laurence, 48 ans, journaliste : Je ne porte plus le même regard sur moi qu’à 20 ans. Je me sens plus épanouie, mieux dans ma peau.
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“Au début, ces femmes n’étaient pas naturelles, pas à l’aise… C’est complètement normal.
J’ai demandé à chacune d’être elle, sincère et honnête.”
Eva, 34 ans, athlète de haut niveau : Je me sens belle depuis que j’ai arrêté de tricher avec moi-même
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“Vous savez, quand je suis derrière mon appareil photo, je deviens psychanalyste.
En deux minutes, je vois qui est devant moi. Je sais tout. C’est presque gênant.”
Charlotte, 37 ans, hôtesse de l’air : Plus je mûris, moins je me focalise sur mes petits défauts. C’est en vieillissant que j’ai appris à m’accepter.
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Carole, 42 ans, mère au foyer : Pour moi, passer le cap de la quarantaine, c’est profiter ! Je n’aurais peut-être pas tenté le casting Balsamik à 20 ans alors qu’aujourd’hui, je n’ai pas hésité. J’ai envie de m’amuser et j’ai eu raison de le faire.
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Marine, 28 ans, conseillère beauté : Je suis grosse et cela ne m’empêche pas de rire, de m’aimer et de vivre.
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“Je les ai mises dans une situation où elles devaient me regarder. Quand on regarde, on a une position plus intéressante, vous arrêtez de vous regarder, de faire semblant. C’est magique.”
Et c’était magique de voir ces femmes arriver de tous les coins de la France pour se découvrir en tirage grand format sur le parvis de la gare Saint-Lazare… fières, fébriles et visiblement émues de se jeter dans les bras de “leur” photographe.
L’expo est visible jusqu’au 6 juillet.
Oliviero Toscani : “Regardez-moi, assumez votre vécu et soyez fière d’être arrivée jusque là !”
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29.06.2015
Source: blogs.lexpress.fr